Voilà ici présentés succinctement mes livres jeunesse préférés du moment dans les nouveautés que je commande et recommande à la librairie.

Les âges sont donnés à titre indicatif ; il est bien entendu que chaque enfant est différent.e et qu’il est souvent plus pertinent de savoir ce qu’il ou elle lit et aime.

Ta Forêt, Jon Klassen, éd. L’École des loisirs, coll. Pastel :

Avec Ta Ferme et Ton Île, voilà trois petits albums tout carton autour de ces différents lieux plus ou moins communs selon les enfants et leurs environnements directs. L’on suit à chaque page la construction progressive de chacun de ces endroits par l’ajout successif d’éléments constitutifs en commençant par le soleil qui se lève. Dès le titre et tout au long des textes, l’enfant lecteur est interpellé et amené à participer au récit qui est aussi le sien. Au-delà de l’imagier ou de l’histoire rituelle, ils peuvent devenir des livres à jouer par les possibilités ouvertes autour de ces décors plantés pour y inventer des histoires, points de départ invitant, si on le souhaite, à laisser courir son imagination par le jeu ou dans les rêves après que tout ce soit endormi à chaque fin d’ouvrage. À partir d’1 an.

Ma chronique plus détaillée sur cet album et les deux autres de la série par ici.

Plus d’informations sur ce livre par ici.

Sainte-Marie-des-Haines-Infinies, Louise Mey, éd. La Ville Brûle :

Avec une langue fine et acérée, Louise Mey pointe des sujets forts des adolescences, ici le harcèlement, les dynamiques de groupe et de classes, les silences honteux mais soulagés, la vengeance, dans un collège privé. Une voix intérieure entre souffrance et colère se déverse, déborde et nous happe, sidéré.es et fasciné.es, tout au long de cette intense lecture. À partir de 13 ans.

Plus d’informations sur ce livre par ici.

Tante Brigitte est revenue, Laurent Rivelaygue, éd. L’École des loisirs, coll. Neuf :

Toute l’humour de l’auteur parsème ce court roman partant du décalage entre ce ton, ces fulgurances et la situation a priori dramatique où sont plongés les personnages, des enfants accompagnant leurs parents pendant les vacances pour vider la maison de leur grande-tante décédée, qui pourrait peut-être revenir en tant que fantôme. C’est fin, délicieux et particulièrement drôle, d’un humour aussi absurde que délicat, marqué par les illustrations d’Olivier Tallec. À partir de 9 ans.

Plus d’informations sur ce livre par ici.

La Taille-doucière, Gaby Bazin, éd. MeMo :

Après La Lithographe et Le Typographe, voilà avec La Taille-doucière, le troisième livre de Gaby Bazin aux éditions MeMo sur les techniques d’impression. Entre album et documentaire, l’on suit une professionnelle de cette technique de gravure dans son atelier avec ses outils, son histoire et ses expérimentations. Fascinant et particulièrement beau, l’autrice travaillant avec finesse les trames pour représenter les effets de cette technique. À partir de 7 ans.

Ma chronique plus détaillée de La Lithographe, autre livre de la même série de Gaby Bazin.

Plus d’informations sur ce livre par ici.

Personne sauf moi, Sara Lundberg, éd. MeMo :

Dans cette ode aux envies d’aventure enfantines, qu’elles soient réelles ou rêvées, l’autrice développe avec beaucoup de finesse son récit où un enfant, au lac pour la journée avec sa mère, part soudain à la découverte du monde depuis sa barque. De nombreuses pages sans texte nous emmènent dans ces paysages et visions fascinants, autant pour lui que pour les lecteur.ices, faites de doubles-pages à la peinture saisissantes. Autant de douceur que de malice et d’imagination nous embarquent avec délice. À partir de 5 ans.

Plus d’informations sur ce livre par ici.

Avez-vous déjà entendu un cheval chanter ?, Pauline Barzilaï, éd. La Partie :

Un album délicieux où le narrateur hors champ nous questionne et nous raconte ce qu’il sait et pense que nous ignorons quant au chant des chevaux, à la course des maisons, aux embrassades des chaussures ou aux pleurs des gâteaux. Chaque scène associe un personnage, animal ou objet, une action qui lui est prêtée, absurde compte tenu de sa condition, et un son saugrenu. Ce défilé de choses et d’autres sans liens faisant ce qu’elles ne sont pas censés faire, voire ce que l’on n’imaginerait pas qu’elles fassent, apporte un décalage et un humour certain à ce récit sous forme de boucle jouant sur l’étrange, voire le surréalisme. À partir de 4 ans.

Plus d’informations sur ce livre par ici.

La Grande Cradolasse, princesse du Pays de Boue, Beatrice Alemagna, éd. L’École des loisirs :

Après une dispute avec son frère, une petite fille plonge sous terre et, plutôt que dans les égouts, se retrouve au Pays de Boue où, sous le règne de la Grande Cradolasse, se déversent colères, rages et violences des un.es et des autres. Porté par les peintures saisissantes de l’autrice entre figuratif et abstraction dans des teintes naturelles rehaussées de touches fluo, l’on se retrouve totalement absorbé.e dans ce magma d’intenses émotions évoquées sans simplicité ni didactisme artificiel. À partir de 5 ans.

Plus d’informations sur ce livre par ici.

Le Grand Livre des Petites Choses, Sophie Vissière, éd. hélium :

Après Le Petit Livre des Grandes Choses il y a quelques années, voilà son pendant, tout aussi réussi et intéressant dans un jeu d’échelles et de points de vue. Dans cet imagier de très grand format, de grandes illustrations de scènes dans des lieux du quotidien se déploient sur chaque double-page avec seulement quelques mots indiqués en cartouche en bas mettant l’accent sur des petites choses que l’on ne verrait pas toujours au premier regard, nous plaçant dans un regard enfantin propre à chaque situation pouvant transformer le livre en cherche-et-trouve particulièrement malin porté par la finesse des illustrations aux pochoirs de l’autrice. À partir de 2 ans.

Plus d’informations sur ce livre par ici.

À bientôt avec de nouveaux beaux livres ! Au jour le jour, vous pouvez me retrouver sur Mastodon.

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